Les tribulations d'un français en Chine : Septième partie

Publié le par Apprenti Juriste

 L'arrivée à Pékin se fait dans la douleur. D'abord je me fais réveiller à 6h30 avec l'ouverture automatique des lumières et une voix criarde qui annonce l'arrivée prochaine. Une fois sortis du train, personne ne parle anglais, personne n'est capable de nous indiquer comment aller à la grande muraille. Ne pouvant rentrer dans un seul taxi à cause de notre nombre, nous nous rendons à la station de métro ou nous tombons enfin sur un ingénieur anglophone qui ne peut pas nous répondre mais qui a la gentillesse de demander les informations pour nous en Mandarin.

 

Il nous indique une station de métro d'ou on peut prendre le bus. A cette station de métro il nous faut encore un bon quart d'heure pour enfin atteindre ce fameux bus. Il est alors 9h. Le bus met un peu plus d'une heure pour atteindre la grande muraille à un endroit appelé «  Ba da ling »qui est le plus proche de Pékin. Le bus nous dépose à un grand parking avec des dizaines de bus. Il faut monter 200 m à pied avant d'accéder à une sorte de grand huit mais qui ne fait que monter les passagers à la muraille. Arrivés en haut, nous comprenons à quel point cet excursion n'avait que peu intérêt, il y a du brouillard partout et la seule chose que l'on voit est un mur qui sans faire de mauvais jeu de mot, ne casse pas des briques. D'autant plus que ce n'est pas le mur original, simplement une portion reconstituée pour les touristes et dont le prix d'accès est en conséquence. La photo que je met ici est ce à quoi aurait du ressembler la muraille avec une météo différente.

 

De retour à Pékin, nous allons visiter le palais d'été. Cette fois-ci, c'est une bonne idée. C'est en fait un immense lac artificiel avec le long de ses berges des centaines de petits palais. Le panorama est absolument magnifique et l'air beaucoup plus respirable que dans le reste de la ville.


Le lendemain, nous nous levons tôt pour visiter le mausolée de Mao qui est, d'après ce que nous avons entendu, un endroit très couru. C'est un euphémisme, quand nous arrivons à 9h, la file d'attente fait déjà plus d'1 km. C'est un escargot qui occupe une grande partie de la place Tien Anmen (qui est quand même la plus grande place du monde !). La ferveur des chinois pour Mao est impressionnante. L'attente de plus d'une heure et demi se passe sous une pluie battante ce qui rends ce moment relativement désagréable. On nous indique que pour rentrer dans le mausolée, il faut se munir d'une pièce d'identité et n'amener ni sac, ni d'appareil photo. Nous rentrons enfin dans ce mausaulée. A l'entrée se trouve une statue blanche qui représente Mao assis. Devant elle, des centaines de fleurs déposées par les « fidèles ». La pièce suivante est le cœur du mausolée. C'est là que se trouve le corps de Mao. Il est protégé par une première vitre à l'intérieur de laquelle de trouve un tombeau de verre qui ressemble un peu à celui de blanche-neige. Devant le tombeau, deux soldats immobiles (la photo ci dessus correspond à une ancienne version du mausaulée par rapport à ce que j'ai vu). Le corps de Mao est allongé, habillé de son uniforme caractéristique, il est recouvert d'un drap rouge sur lequel sont dessinés la faucille et le marteau. Nous avançons pour nous diriger vers...la sortie. Ça y est, 30 secondes de visite pour 1h30 d'attente sous la pluie... Si il y a une chose à visiter à Pékin...ce n'est pas le Mausolée !

 

Nous nous séchons ensuite dans un restaurant chinois situé à l'intérieur du palais impérial que nous nous apprêtons à visiter. Quand nous ressortons le ventre plein (de riz) la pluie à cessé et laisse même place à un soleil agréable. La visite du grand palais s'annonce plus réjouissante. Et effectivement elle l'est. C'est un endroit incroyable par sa grandeur, c'est une ville à lui tout seul. Les bâtiments sont gigantesques, les places immenses. Ce qui fait que même si les visiteurs sont nombreux, on n'est pas sans cesse écrasé par la foule. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur ce palais, je signale l’existence d’un reportage de National Geographic intitulé « Inside the forbidden city » dont j’ignore s’il a été traduit en français mais qui est ce que j’ai trouvé de mieux dans le genre.

 

A la sortie du palais, mon frère qui est malade depuis la veille se sent mal, nous nous mettons donc en quête de paracétamol pour le soulager. Ce qui pourrait paraître très simple devient tout de suite très compliqué. Après avoir demandé à quelques groupes d'occidentaux s'il n'en avait pas sur eux, un Russe nous indique le numéro de la police qui sert apparemment aussi d'agence de renseignements. Au téléphone un interlocuteur anglophone nous annonce l'arrivée imminente de policiers avec les médicaments désirés... Ce fut trop beau pour être vrai, les policiers en question ne se montreront jamais.

Nous décidons alors de demander à d'autres policiers placés devant la sortie du palais mais ils ne parlent pas un mot d'anglais et nous passons une demi heure à discuter dans nos langues respectives sans jamais nous comprendre. Au bout d'une demi heure, allelujah, un couple composé d'un italien et d'une chinoise qui parlent tous les deux à la fois anglais et chinois nous servent de traducteurs. Allelujah bis, ils ont même du paracétamol sur eux dans une boite avec tout le nécessaire pour se soigner de n'importe quelle maladie !

 

Il est maintenant temps de nous diriger vers la cité olympique. Nous y allons en métro qui sera le seul moyen de transport que nous utiliserons, étant trop nombreux pour le taxi et pas assez mandarinophone pour les bus dont les destinations ne sont pas traduites en anglais. Le quartier des stades olympiques ayant été construit intégralement pour l'évènement, il est très simple de s'y reprérer, les inscriptions étant toutes doublées en anglais. Les stades sont impressionnants en particulier le fameux nid d'oiseau et le « cube » qui a servi pour les épreuves de natation et est maintenant reconverti en complexe de spectacles aquatiques.

Publié dans Voyage en Chine

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